Les bases pour une production de fourrage (bottes) de qualité et économiquement optimisée.

Préambule

La période des fourrages commence. Les ensilages et l’enrubannage ont ouvert la marche. Les foins arrivent à grands pas. Le contexte actuel (probable sécheresse à venir et COVID-19) implique une rigueur encore plus importante que d’ordinaire pour réaliser un fourrage de qualité et économiquement optimisé. 

Cet article est basé sur la présentation réalisée lors du SIA en février 2020. Elle a été construite avec l’aide de :

Les recommandations sont issues de travaux qui portent principalement sur la récolte de luzerne. Ils se concentrent sur la qualité du fourrage récolté et donc sur son apport nutritionnel. Une perte de qualité au moment de la récolte se traduit par une perte de l’apport nutritionnel et implique une compensation par achat de concentrés ou de fourrage supplémentaire. C’est cette compensation qui induit un coût.

Pour chaque étape du process de production d’une botte de foin, les points de vigilance et les recommandations seront présentés. 

La fauche

La hauteur de fauche optimale est évaluée à 8 cm.

Une fauche trop basse engendre des risques sanitaires (notamment lors de la conservation par voie humide). Elle provoque des impacts négatifs sur la repousse donc sur les rendements à venir et sur les conditions de séchage ou la digestibilité donc une perte en qualité.

Le moment d’intervention pour faucher est conseillé à la levée de la rosée. Ceci offrira un temps de séchage plus court donc un gain en qualité.

Un point d’attention est à avoir sur le matériel et notamment sur les faucheuses conditionneuses. Plus précisément, il faut être vigilent sur l’utilisation des fléaux qui peuvent avoir un impact négatif sur la qualité car provoque une perte des feuilles. De plus, la mise en andain peut ne pas être adaptée pour un bon séchage donc perte en qualité.

Toutefois, pour des ray-grass il peut y avoir un avantage car travaille plus la matière et facilite le séchage.

Séchage et fanage

Le point primordial du séchage est sa rapidité. Il faut au plus vite stopper les métabolismes de la plante qui vont consommer l’énergie que l’on souhaite récupérer. Le séchage se fait en trois phases que je ne détaille pas ici.

Le fanage, qui a pour but d’étaler le fourrage et aider au séchage n’est pas à réaliser de façon automatique.

Il est fonction du rendement, des conditions de séchage et s’il y a besoin d’homogénéiser la teneur en matière sèche entre le bas et le haut.

Il est à réaliser sur un foin réhumidifié et en adaptant la vitesse de rotation.

Andainage

Le point clé pour l’andainage sera la vitesse de rotation et d’avancement. Trouver le bon réglage pour concilier qualité et efficacité (c’est-à-dire bien prendre tout le foin au sol).

Les réglages doivent être fait de sorte à ne pas prendre de terre ni de cailloux.

Les andains sont à privilégier larges et non compacts.

L’andainage est à réaliser de préférence le matin. Pour de la luzerne, un andainage réalisé l’après-midi a engendré une perte de 70 à 110 €/ha (fonction des prix du moment).

Il existe différent type d’andaineurs. Les plus courants sont les giro-andaineurs notamment pour le coût plus faible et leur polyvalence.

Pressage et échauffement

Le pressage est la partie du process où il y a le moins de risque de pertes quelque soit le type de matériel utilisé.

L’enjeu est de travailler sur la densité des bottes. En augmentant la densité, le nombre est réduit ce qui diminue les coûts (moins de consommation de ficelle/filet et moins de bottes à ramasser par exemple)

Point de vigilance sur l’échauffement des bottes. Il se produit si la teneur en matière sèche passe sous les 84 à 80 % et la qualité du fourrage est affectée dès des températures de 35/40°C.

Evolution du matériel et répartition des coûts

L’évolution du matériel a fourni des largeurs de travail plus grandes ce qui engendre une baisse de trafic dans la parcelle donc moins de zones tassées et moins de dégâts sur les bourgeons. Ce qui va dans le sens de la réalisation d’un travail efficient.

La répartition du coût des différentes étapes de production d’une botte fait ressortir que le pressage représente 60% du coût de production d’une botte.

Or comme on a vu, c’est le pressage qui engendre le moins de risque de pertes.

On peut se demander si en investissant dans du matériel plus performant là où il y a plus de risque (ce qui augmentera le coût de production) peut être compensé par la diminution des pertes et la réalisation d’un travail de meilleure qualité.

En d’autre termes, investir là où il y a plus de risque pour sécuriser cette partie du process.

Bilan

Sources

Cet article s’appuie sur les travaux réalisés par Arvalis et l’Idele. Retrouvez plus en détail les recommandations sur les fiches en accès libre sur : 

https://www.arvalis-infos.fr/index.html

http://idele.fr/

Ramassage

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